13eme numéro Encore une longue journée de travail. La nuit était tombée depuis plusieurs heures déjà lorsque James commençait à faire ses affaires pour rentrer chez lui. Sa sacoche, sa veste, il passa la porte de son bureau et traversa les différents couloirs qui le menaient à l’extérieur. Cet hôpital… Tout était fait pour lui rappeler celui dans lequel il avait travaillé toutes ces années. Il secoua la tête, se rappelant que ces souvenirs n’avaient de vraiment réel. Grimaçant, ce fut la sonnette de l’ascenseur qui lui rappela qu’il était arrivé à destination. Il traversa le hall d’entrée et retrouva en un rien de temps l’air frais de l’extérieur. Il resta un instant, à l’entrée, inspirant profondément l’air vivifiant de la nuit. Après un bon bol d’oxygène, il se remit en marche, cherchant dans ses poches les clés de sa voiture qu’il s’apprêtait à faire sonner pour pouvoir la repérer dans les allées sombres du parking de l’hôpital. Un petit signal sonore et la brève lumière des phares arrières lui permirent de repérer celle-ci, se dirigeant droit vers elle.
C’est là qu’il l’entendit débarquer, sur sa gauche, les mains dans les poches.
« Et treize… »
C’est tout ce qu’il entendit lorsqu’il se retourna avant que son genou ne touche subitement le sol et pour cause… Dans son mollet venait de se figer une lame qu’il n’avait pas vu venir. Il sentit la douleur le paralyser presque instantanément alors qu’un liquide épais et chaud s’écoulait du bas de sa jambe jusqu’à ses pieds, s’infiltrant dans sa chaussette et sa chaussure cirée.
« Qui êtes-vous ? »
Demanda-t-il, dubitatif alors que son agresseur l’avait déjà attrapé par le col de sa chemise pour le plaquer contre sa voiture. Une nouvelle lame caressait déjà dangereusement sa joue alors que son agresseur semblait presque désolé, il était le treizième, c’était comme ça, il n’avait pas le choix, tentant d’expliquer son geste, le pourquoi du comment, tant d’explications que le médecin était incapable de comprendre en cet instant tant la peur le tenait. Mais il profita de cet instant pour mettre un violent coup de tête contre le nez de celui-ci. Même si à présent, il avait une belle entaille sur sa joue gauche, il s’était libéré du dangereux criminel et à présent, il tentait de fuir. Impossible de véritable courir malgré qu’il tenta de le faire, boitillant aussi rapidement qu’il le pouvait vers l’entrée de l’hôpital. Bien forcé d’admettre qu’il était en très mauvaise posture et que la douleur était bien trop forte pour lui permettre de véritablement fuir sans être rattrapé, il finit par simplement se cacher entre deux véhicules…